Et si, loin de ce qu'on peut hélas pressentir aujourd'hui, la météo devenait une science exacte. Allons plus loin, imaginons un climat immuable, avec des saisons parfaitement stables, où températures et hygrométrie seraient réglés comme du papier à musique (je ne pense pas à Lutoslawski et autres). Le temps du 15 septembre serait immuablement le même qu'aujourd'hui, sans la moindre incertitude.

Outre l'ennui qui naîtrait de cette uniformité, il semble probable que la vie serait moins chère. Les cultures seraient placées au meilleur endroit, profitant de la parfaite connaissance des précipitations. Plus rien à craindre côté gelées ou grêle. Une canicule? Pas de problème, on saurait s'y préparer. Idem pour les grands froids. Partons au ski sans crainte, la neige sera là. Ou pas, mais les canons à neige seront au bon endroit.

L'énergie serait évidemment moins cher: pas la peine de spéculer sur les besoins de chauffage ou de toute production assujettie aux défunts aléas météo.

Plus fâcheux quoique marginal, les courses en mer perdraient le peu d'attrait que le choix hasardeux d'une hypothétique route mieux ventée peut leur apporter. Toujours au rayon sport, le Paris-Roubaix serait fourni avec sa pluie garantie.

Profitons donc des 60 ans de l'ONU pour exiger un contrôle total du temps qu'il fait par cette belle institution. C'est dans l'air du temps, non?