Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Nouveaux bruits
Deux nouvelles séances de destruction des cellules cilliées. Tout d'abord, jeudi dernier, concert klezmer à la Bellevilloise. L'occasion d'entendre, et surtout de voir, de Amsterdam klezmer Band, groupe favori de Joann Sfarr qui les qualifie de "pogues du klezmer". Une soirée déjantée à souhait, tout à fait à la hauteur de ce qu'un amateur de l'album "Limonchiki" pouvait espérer. Et puis lundi, quelque chose de plus habituel. Mon dernier concert du festival d'automne, une heure de violon solo aux bouffes du nord. Quatre pièces, dont la création mondiale de la sonate de Jean Barraqué, récemment retrouvée (1949). Pas facile de commenter sans devenir désagréable, et je n'en ai pas envie. Disons que j'ai toujours du mal avec cet immédiate après-guerre où tout le monde pompait sur Webern sans en avoir l'élégance. Mais c'est une affaire de goût et sans doute aussi de culture. Ce cher Anton me fournit une transition vers Feldmann, qui s'étonnait que quelqu'un d'aussi respectable ait usé d'un instrument aussi imparfait que le saxophone. Passons. For Aaron Copland est une pièce de 1981 qui dure cinq... minutes. Vraiment très curieux, il n'est pas évident d'y percevoir ce qui peut fasciner dans ce que Morty écrivait à l'époque. Mon épouse suggérait que la pièce, écrite pour les 80 ans de son ami, ne devait pas mettre en péril sa santé, d'où sa durée incroyablement brève. Il est vrai que le "for..." de 1984, dédié à Philip Guston, s'adressait à un mort qui ne pouvait donc plus rien redouter d'une pièce dee quatre heures et demie. Au début, on nous a servi l'une des 400 (je crois bien) compositions de Wolfgang Rihm, créée en 2007 par l'interprête du jour. C'était plutôt pas mal, assez classique et du coup assuré de ne pas devenir, justement, un classique. Contrairement au monument qui concluait le concert, la Sequenza VIII de Berio. Il serait très tentant de supposer, au départ, que l'oeuvre pâtit de son classement entre l'exceptionnelle VII pour hautbois, pour moi la plus belle des 14, et la IX pour clarinette pour laquelle j'ai forcément un faible. Eh bien non, il faut (comme les autres) autant la voir que l'entendre, c'est évidemment d'une virtuosité incroyable, exigeant pour l'auditeur (moins que pour l'interprête tout de même), et strictement indispensable. Comme la VII, la IX, mais aussi la V (trombone), la IV (voix), la I (flûte)... sans parler des autres qu'on entend moins. Encore deux belles soirées.
Ecrit par schlopotok, le Mardi 1 Décembre 2009, 17:26 dans la rubrique Bruits.