On oublie les concertos pour orgue de Haendel et plein d'autres vieux machins. Que les choses soient claires : l'opus 4 se déroule intégralement à Vienne, autour de la deuxième école.

L'oeuvre phare, ici c'est la nuit transfigurée de Schoenberg. Deux versions : l'originale, pour sextuor à cordes, et l'orchestration ultérieure. Personnellement je préfère le sextuor, mais on s'en fout pas mal.

Berg nous apporte les Altenberg-Lieder. Une variante de l'espèce d'art total que prétend être l'opéra. Ici on part de poèmes écrits "pour des cartes postales", plus ou moins érotiques (scandale prévisible à la création). Et sur ces poèmes on voit arriver l'orchestre de Berg, déja somptueux, avec ce mélange de gigantisme et de délicatesse infinie qui culmineront dans Lulu ou le concerto. Ceci nous ramène au problème de Berg dans ce catalogue : à une exception près (le suspens n'est pas bien grand), les chefs d'oeuvre n'ont pas de numéro d'opus. aut-il pour autant surqualifier des oeuvres certes passionnantes, mais moins abouties? Disons non cette fois-ci (c'est très contestable), nous verrons bien dans quel état d'esprit j'aborderai l'opus 5.

Webern nous fait attendre, mais pas longtemps!

Vienne toujours, et à la même époque, nous donne l'occasion de rencontrer Zemlinsky. Il fut longtemps le dernier compositeur de ma discothèque, par ordre alphabétique. C'était avant que je découvre Zimmermann dont il ne pourra être question ici faute de numérotation (c'est dommage, je lui aurais donné d'emblée deux places). Zemlinsky c'est un peu le mec de la famille, à Vienne. Un peu comme Victoria était la grand-mère de l'Europe. Zemlinsky fut l'élève de Mahler, puis le prof de Schoenberg. Arnold trouva sa soeur à son goût, et l'épousa. Zamlinsky a composé quatre quatuors à cordes, dont le premier porte l'opus 4. Bien qu'il soit sympathique et assea champêtre, je ne le mettrai pas dans ma collection.

Ca sera tout pour cette fois. De belles viennoiseries, dont une seule émerge sans trop de contestation. Score : 1.