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Opus 5
--> Titatiiii-tatitatatata... ploum ploum!

Les lecteurs les plus instruits auront deviné à la lecture du sous-titre citant librement la troisième pièce que nous ne serons pas bredouilles, avec l'entrée de Webern dans mon best of.

Question rituelle, comme dirait Maderna : quatuor ou orchestre à cordes? Je serais moins tranché que pour la nuit transfigurée ou (hors numérotation) la suite lyrique. Le quatuor est aigrelet, râpeux à souhait, et les pizz sont très secs, un vrai bonheur. Mais l'orchestre de Webern est somptueux, plein de mystères. J'en profite pour renvoyer sur un disque, une fois n'est pas coutume. La seule incursion de Karajan dans Webern, disque un peu chiche avec les seuls opp. 1, 5, 6 et 21. C'est trop court, avec la seconde cantate il faisait presque carton plein. Allez donc l'emprunter à la discothèque municipale, il est épuisé.

Mieux, Schubert nous offre un second lied d'exception avec une certaine Der Tod und das Mädchen, op. 5 n°1.

On continue? Berlioz, requiem. Je passe, je connais très mal, et à la limite le personnage de Berlioz, digne de ses propres oeuvres, me plait plus que sa musique.

Une fois de plus l'ami Berg me pose un cas de conscience. Les quatre pièces pour clarinette sont l'un des chefs d'oeuvre du répertoire de l'instrument. On constate que nombre de chefs d'oeuvre écrits pour la clarinette sont des oeuvres isolées : Poulenc, Debussy ont, eux aussi été peu prolixes. Evidemment cette considération n'a rien de général puisqu'en-dehors de la famille Mozart (le vrai et son neveu) on trouve plein de belles choses chez Brahms. Mais on en reparlera dans 110 numéros. Laissons donc cette réflexion oiseuse pour et revenir à Berg et rappeler qu'il est mort en 1935, donc dans le domaine public, que les 4 pièces sont téléchargeables sur imslp, et que, rien que pour voir, j'essayerai sans doute un jour, ne serait-ce que pour avoir une idée de ce à quoi ressemblait un flatt pianissimo (3ème pièce, mes. 6-8) écrit si tôt au XXème siècle. Mais pour ça il faut que j'arrive à faire des flatts moins forts. Pour le reste, je ne le prends pas dans ma liste. L'un des grands chefs d'oeuvre pour un instrument est-il nécessairement un grand chef d'oeuvre tout court?

Quoi d'autre? La troisième et dernière sonate pour piano de Brahms, le Pelléas de Schoenberg, les premières sonates pour violoncelles de Beethoven... Et plein de trucs à la con. Tiens, par exemple, les sonates pour violon de Corelli. Le mieux chez Corelli c'est son nom. Et pour bien le prononcer, il faut prendre une voix d'outre-tombe et faire comme s'il y avait une bonne vingtaine de "l". C'est fait avec beaucoup de finesse dans un disque désopilant (encore un) de Jordi Savall, les apothéoses de Couperin. Répétez après moi : "Corelllllllllllllllllllllllli au piéééd du Pârnââssse prieu les mûûses de le recevouâââr pââârmi ellllllles". Ptdr XD^^ comme on dit.

En tout cas joli score : deux.

Ecrit par schlopotok, le Dimanche 11 Avril 2010, 19:09 dans la rubrique Le grand catalogue inversé.